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Charte de la Laïcité : un grand “oui”, un petit “mais”...

Charte de la Laïcité : un grand “oui”, un petit “mais”...
Charte de la Laïcité
Si la Charte de la Laïcité présentée ce lundi par le ministre Vincent Peillon a été dans l’ensemble bien accueillie par les acteurs de l’éducation, sa mise en oeuvre suscite quelques interrogations... Petit tour d’horizon des réactions.

Figurant parmi les mesures phares de la rentrée, la Charte de la Laïcité était très attendue par les différents acteurs du monde éducatif en France. Les principaux syndicats d’enseignants ont salué sa mise en place, en émettant toutefois quelques doutes. “La laïcité, c’est ce qui rend possible le vivre ensemble, le respect des différences, l’acceptation de l’autre. À l’école, elle implique que chacun respecte les règles communes pour le bien de tous”, a ainsi déclaré le SE-Unsa, qui souligne l’utilité de cette Charte, tout en rappelant que son principe s’est érodé au fil des ans, “tant auprès des personnels, de leurs élèves ou des familles”. Ce qui amène le syndicat à quelques réserves : “Cette Charte ne trouvera sens que si elle est accompagnée de réflexions, d’actions, de comportements qui font vivre la tolérance et le respect dans des écoles et des établissements apaisés.” En d’autres termes, elle doit être accompagnée de ressources pédagogiques et intégrée à la formation initiale et continue des enseignants. Même son de cloche du côté du SGEN-CFDT qui souligne la pertinence de cette Charte, “surtout à un moment où il s’agit de construire une école ouverte sur une société qui est de plus en plus multiculturelle”. Il insiste également sur le sens qui doit être donné à cette laïcité, “qui s’impose à tous et à laquelle il ne peut y avoir de dérogation, puisque c’est par la recherche de l’universalité qu’elle permet de créer le vivre ensemble et de mettre en oeuvre le tryptique républicain et les valeurs qu’il soustend : la liberté (…), l’égalité (…), la fraternité (…).” Le syndicat émet toutefois des réserves sur sa mise en application, regrettant aussi que certaines de ses propositions n’aient pas été retenues (parler d’éducation plutôt que d’enseignement, limiter l’évaluation au cadre du socle commun de compétences, …).

Du côté des fédérations
La Ligue de l’enseignement accueille favorablement ce texte qui “expose avec la clarté requise les valeurs de la République que l’école s’engage à transmettre en même temps que les savoirs”. Elle se montre plutôt confiante dans sa mise en oeuvre, au quotidien, dans les écoles.
Les Fédérations de parents d’élèves sont également revenues sur cette mesure. La Fcpe salue cette initiative, dans une période “où nous assistons à une recrudescence des replis communautaires”. Mais elle attend aussi un suivi de son application, ce qui implique non seulement de l’expliquer aux élèves et aux parents, mais aussi de “la rendre vivante par des actions visibles”. Elle rappelle enfin qu’elle ne saura être véritablement efficace sans un bilan de l’action laïque “qui devra fair...

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